Nous sommes le 05 Juillet.
Mon taux d'hormone doit être à son paroxysme, du moins je l'espère car je ressemble à Florence Foresti. Je passe du rire aux larmes, de l'angoisse la plus extreme à la plus grande béatitude. Et mon carcan de politesse et de gentillesse se brise peu à peu, mes remarques se font plus acerbes et ma patience d'ange légendaire, n'est plus qu'une légende.
Tout le monde me presse pour accoucher. Mon gyneco qui me dit que lorsqu'il me reverra dans 3 semaines il espère que j'aurais accouché, l'écho qui marque la date pour le 25 Juillet, et mon osthéo qui est persuadée que j'accoucherais avant. Et mon chéri paniqué qui pense qu'à chaque que je me lève pour aller aux wc en pleine nuit, je vais accoucher.
Bref, et dans tout ça, il y a nous deux, perdue au milieu d'un brouhaha, dans notre bulle de douceur.
Et très paradoxalement, même si tout au long de la grossesse, j'étais plus que pressée d'arriver à l'accouchement, maintenant que je sais qu'elle peut sortir sans aucun danger, je ne suis plus pressée.
Pire je ne me sens pas prête, je n'ai pas le déclic. Et en tant que grande angoissée, je fais attention à tous les signes qui pourraient être annonciateurs. Tout en ressentant au plus profond de moi, que non, je ne veux pas accoucher maintenant. C'est complètement dingue mais je crois que je m'habitue enfin à notre cohabitation,
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