mardi 28 février 2012

Après une fausse couche

Après une telle expérience, il est fréquent de sombrer dans des moments de dépression dont la durée varie selon chaque femme. Comme pour l’accouchement, cet état peut en partie s’expliquer par le bouleversement hormonal occasionné par cet avortement involontaire.
L’impact psychologique varie également selon la sensibilité de chacune, éventuellement ses croyances religieuses et sa culture, et l’état d’avancement de la grossesse lors de l’interruption. Espoir brisé, attente déçue, maternité et féminité mises en question, inquiétudes quant à l’avenir… C’est avec ces sentiments que se débat la femme.
Face au médecin qui pourrait avoir tendance à banaliser l’événement, la femme ressent très souvent une profonde tristesse et le besoin de parler de cette terrible expérience. Elle peut parfois même aller jusqu’à éprouver un sentiment de culpabilité qui, s’il n’est pas bien exploré, peut nuire à la relation de couple. La présence du père est donc très importante.
Pour l’aider à surmonter cette épreuve et le deuil de cet enfant perdu, l’entourage devra faire preuve de compréhension et d’attention, se montrer à l’écoute de la femme en clarifiant ce qui n’a pu être la cause de cette perte de manière à endiguer ce sentiment de culpabilité, sans la presser outre mesure d’oublier ses sentiments de profonde tristesse.
Certains services hospitaliers proposent des consultations avec un psychologue afin d’aider la femme à surmonter l’événement avant de reprendre pied pour une prochaine grossesse. Surmonter l’événement suppose de "faire le deuil" de l’enfant attendu et perdu, ce qui réclame parfois du temps et toujours une grande attention de l’entourage.
Une fausse couche, si difficile soit-elle à vivre, n’est, la plupart du temps, qu’un accident de parcours. Vous pourrez à nouveau concevoir un enfant un à six mois plus tard, selon les conseils de votre médecin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire